Le retour des loups en France

Un symbole de régénération de la faune ? 

  Le loup à toujours été présent en France. Après avoir été chassé, il s'est réintroduit de lui-même dans certaines régions. Aujourd'hui, la population est revenue à un nombre correct d'individus…

Depuis quand le loup est-il présent en France ?

Auparavant, le loup était présent dans toutes les campagnes de France. Il est très vite devenu, déjà à cette époque, une menace pour l'élevage. 

Sans réglementation, il a été chassé et empoisonné jusqu'au moment où, au 19/20ème siècle, il ne représente plus que la moitié de son territoire. La déforestation à aussi eu un rôle à jouer dans le déclin de la population, pour cause, une réduction de leurs habitat et donc de leur proies.

En 1937, la population est considérée comme éradiquée…

50 ans après, le loup obtient le statut d'espèce protégée au niveau Européen. En parallèle, une conscience collective force à reforester le territoire. Les proies du loup reviennent en quantité. 

Le loup n'a jamais disparu d'Italie. Il est donc attiré de nouveau en France et reprend du terrain dans les Alpes de la France.

Le 1er couple de loup est observé en 1992.

Quel impact écologique le loup a sur les écosystèmes ?

L'opinion publique et les médias se concentrent sur la menace que fait peser le prédateur sur les élevages. 

MAIS, le loup rend des services écosystémiques (régulation des cerfs). 

Il s'agirait de repenser une vision plus équilibrée entre la cohabitation des loups, cerfs et humains pour une meilleure biodiversité.

Il n'y a pas d'espèces invasives dans la nature. La biodiversité, lorsqu'elle n'est pas perturbée, est un facteur de résilience et de limitation du caractère invasif des espèces. 

D'après Curtis Marean (professeur d'archéologie à l'Université d'Arizona) : une seule espèce invasive = les Humains. 

« Homo Sapiens est d'après lui « la plus invasive des espèces (…) la seule à avoir investi la planète entière ».

L'homme empiète et perturbe l'équilibre des écosystèmes naturels. Entre autres par les activités de mondialisation et d'artificialisation des espaces. Ceci rend invasives les espèces qui ne le seraient pas ailleurs.

L'être humain intervient en régulant les espèces par la chasse.

L'équilibre de la biodiversité voudrait que la chasse soit largement réduite pour permettre aux espèces sauvages de se réguler d'elles-mêmes. Le loup aurait donc assez de proies pour ne pas attaquer les troupeaux des éleveurs.

Quels sont les défis du retour du loup en France ?

Contrairement aux idées reçues, les loups n'ont pas été réintroduits en France. Ils avaient peu à peu été éradiqués du territoire par la chasse. 

Aujourd'hui, cet animal sauvage, autrefois symbole de peur et de mystère, s'impose de nouveau dans les montagnes et les forêts françaises. 

Toutefois, son retour soulève de nombreux défis, tant pour les autorités que pour les acteurs locaux, les éleveurs et les écologistes.

Des conflits avec les éleveurs et agriculteurs

Les loups qui sont carnivores, s'attaquent parfois aux troupeaux de moutons, par manque de proies sauvages pour eux. Ceci entraîne des pertes économiques pour les éleveurs. 

Des mesures de prévention existent (comme les clôtures, les chiens de protection et la surveillance accrue des troupeaux), mais ces méthodes ne garantissent pas toujours une protection complète.

L'état à mis en place un système d'indemnisation qui est perçu comme insuffisant par les éleveurs. 

La gestion de la population des loups

En raison de leur statut protégé, les loups ne peuvent être chassés ou éliminés qu'en cas de risques importants pour la sécurité publique ou l'élevage. Toutefois, les loups ont eu une croissance démographique rapide, ce qui a entraîné des tensions avec certaines régions, où la population locale se montre parfois réticente à l'idée de cohabiter avec ce prédateur.

Les autorités doivent mettre en place un équilibre délicat entre la protection de l'espèce et la gestion des impacts négatifs sur les activités humaines, en particulier l'agriculture. 

Des régulations ont été mises en place pour limiter les dégâts, tout en respectant le cadre législatif européen sur la conservation de l'espèce.

La cohabitation avec les autres animaux sauvages

Le retour du loup soulève des questions de cohabitation avec d'autres animaux sauvages, notamment les cervidés,  les bouquetins et les sangliers. 

De plus, le loup, en tant que prédateur, peut influencer les comportements et les populations d'autres carnivores, comme le renard ou le lynx. 

Comme vu également dans l'article : PEUT-ON PRÉSERVER LA FAUNE SAUVAGE EN FRANCE ?, le loup est un prédateur du bouquetin alpin, ce qui fragilise l'espèce. 

Cependant, si la chasse des cervidés et sangliers serait réduite, le loup aurait de nouveaux assez de proies à prédater, ce qui permettrait de détourner les loups des bouquetins des Alpes.

Le rétablissement de la biodiversité devient donc un enjeu complexes. 

De ce fait, l'intégration du loup dans la faune française implique des ajustements dans la gestion des autres espèces et dans la pratique de la chasse.

Réactions des populations locales et acceptation sociale

Certaines communautés perçoivent le loup comme un atout pour la biodiversité et le rétablissement des équilibres naturels. D'autres, expriment des craintes liées à la sécurité des personnes, notamment les randonneurs ou les enfants, bien que les attaques de loups sur les humains soient extrêmement rares.

La présence du loup est vécue comme une menace directe d'économie locale notamment, dans les départements où l'élevage est prépondérant.

En revanche, dans les zones touristiques, il est perçu comme une opportunité de valorisation du patrimoine naturel, ceci attire les amoureux de la nature et les chercheurs.

Législation et politique de conservation

Le retour du loup en France est aussi encadré par des politiques européennes strictes. En tant qu'espèce protégée au niveau de l'Union européenne, le loup bénéficie d'une législation qui vise à garantir sa conservation. 

En 1992, le loup a été inscrit dans la Directive Habitat de l'Union européenne, interdisant sa chasse dans de nombreux pays membres. 

En France, cette législation a permis la réapparition de l'espèce, mais elle impose également une gestion rigoureuse et un dialogue constant entre les autorités publiques, les éleveurs et les écologistes.

Comment protéger les loups sauvages en France ?

Une conscience collective est nécessaire. La prise de conscience doit venir de l'ensemble de la population. Une bonne biodiversité s'articule autour de proies et des prédateurs.

Aujourd'hui, l'être humain est le plus grand prédateur. 

En réduisant notre impact sur les différentes espèces, nous pouvons rétablir une biodiversité stable, qui ne demanderait pas l'intervention de l'homme.

Nous sommes actuellement dans un cercle vicieux, où il est dans l'intérêt public de laisser de la place à toutes les espèces sauvages, mais où on ne leur laisse pas la possibilité de prendre celle-ci. Or, pour que les loups prennent leur place, il leur faut un habitat (nos forêts) ainsi que de la nourriture (les cervidés présents dans ces forêts). 

La principale menace des loups est toujours la chasse. Ils sont chassés car ils causent des dommages sur les élevages. MAIS, ils causent des dommages sur les élevages seulement car leur alimentation est limitée. Naturellement, il y a assez de cervidés pour le bon développement de l'espèce. Cependant, les cervidés sont chassés en nombre par l'homme. Cela engendre un manque de proie pour les loups, qui se retrouvent obligés d'attaquer les troupeaux d'élevage pour se nourrir.

Une régulation de la chasse de leur proies serait intéressante à mettre en place, pour le bon équilibre de toutes les espèces.

Soutenir les associations de protection de la faune !

De nombreuses associations ont vu le jour pour protéger la faune et la flore.

Concernant les loups, vous pourrez retrouver : WWF. C'est une association mondiale, qui préserve l'environnement. Ils militent pour que les humains vivent en harmonie avec la nature.

Il y a également l'ASPAS qui est une association qui agit pour la protection de la faune et de la flore, la réhabilitation des animaux sauvages et la préservation des milieux naturels en général.

Le soutien aux associations est important

En effet, Les associations ont besoin de fonds conséquents pour mener à bien leurs projets. Les dons ont un effet à cours terme pour lancer les projets, mais également à long terme pour les consolider et les faire perdurer.

De plus, faire un don aide une association qui défend les valeurs qui vous sont chères.

Vous pouvez avoir recours également à des réductions d'impôts.

Mélody BRIEY